Baisse de la natalité, nouveaux congés enfance, politique nataliste et combat féministe, l’année 2024 commence avec des sujets chauds 🔥 qui nous concernent tous, et déchaînent les passions. Chez les Marketing Mums, cela fait plusieurs années que nous nous interrogeons sur la parentalité en entreprise, et que nous constatons que nous allons gentiment dans le mur… 🧱
Alors comment le travail peut s'adapter pour mieux s'harmoniser avec notre rôle de parents 🤔 ? Pourquoi et dans quelles mesures ces réformes pourraient-elles réellement nous permettre de vivre une parentalité choisie, désirée, simple et épanouie ?
Le temps, l’intensité, et l'autonomie : 3 clefs pour une parentalité en entreprise épanouie 🔑
Alors que la population française continue sa croissance modeste, un phénomène inquiétant apparaît : la baisse significative des naissances 📉. Cela soulève une question cruciale : nos modes de vie et de travail actuels sont-ils compatibles avec la parentalité ? Les chiffres de l'INSEE ont fait réagir toutes les classes politiques, car on le sait, une baisse de la natalité est très souvent synonyme d’une baisse de la sacro-sainte croissance économique.
Dans cette réflexion, trois aspects du monde professionnel méritent une attention particulière : le temps de travail, l'intensité du travail, et l'autonomie dans l'organisation du travail.
Temps de travail : un équilibre délicat
Depuis les années 1970, la place des femmes dans le monde professionnel a considérablement évolué. Aujourd'hui, leur taux d'emploi atteint 67,6 %, contre 52,7 % en 1975. Cette évolution a modifié la répartition du temps consacré à la famille au sein du couple.
Parallèlement, la durée hebdomadaire de travail individuelle a augmenté, remettant en question la conciliation entre vie professionnelle et familiale 💼👪.
L'Intensité du travail : un défi pour les parents
En dehors du temps effectif, le travail s'intensifie, et depuis le Covid, l'avènement du télétravail et les nouveaux outils collaboratifs, la frontière entre vie personnelle et professionnelle est parfois floue.
Cette tendance ne facilite pas la gestion des responsabilités familiales. La hausse des burn-outs, des arrêts maladie, et la difficulté de concilier travail et parentalité signalent un besoin urgent de repenser notre rapport au travail.
Parfois on ne sait plus trop si c'est le travail, la famille ou les deux, entre les dépressions post-partum 👶 et le burn-out parental, quand toutes les responsabilités se bousculent dans la tête des parents, toujours plus isolés, ils ne savent plus comment sortir la tête du guidon sans y laisser leurs plumes !
L'autonomie : clé de la flexibilité
La flexibilité horaire et le télétravail se présentent comme des solutions favorables à une meilleure conciliation entre vie professionnelle et parentalité. Ces pratiques gagnent en popularité et offrent une plus grande autonomie dans la gestion du temps de travail. Encore faut-il qu’elles soient accompagnées d’un management bienveillant et offrant de réelles possibilités d’autonomie…
Pourtant, la flexibilité n'est pas encore une réalité pour tous. Il est crucial de repenser les conditions de travail pour les non-cadres, souvent exclus des dispositifs de flexibilité. Mais aussi d’envisager plus de solutions pour les parents aux horaires décalés, bien souvent obligés de mettre leur carrière en pause faute de mode de garde adapté !
La co-construction et l'écoute des besoins des employés peuvent mener à des solutions innovantes et bénéfiques pour tous.
Et les mères dans tout ça ? 🤰
Seules l’égalité et l’évolution réelle des mentalités pourront changer la donne
Changer le monde du travail, proposer un congé enfance partagé, c’est bien. Lutter vraiment contre les inégalités de genre c’est mieux !
On le sait, les femmes sont souvent contraintes à des aménagements professionnels plus importants que les hommes pour gérer leur vie de famille. Le moment où l'on devient parent est également souvent le moment où les inégalités de genre sont de plus en plus marquées…
Alors la solution serait-elle de demander aux femmes de travailler plus ? Plus vite, plus fort pour lutter contre ça ?
Ou les deux parents hommes et femmes doivent prendre leurs responsabilités ?
On sait que quand le salaire du père est plus élevé, quand les modes de gardes sont hors de prix 💸 ou inadaptés aux besoins de la famille, faute de place en crèche ou de solutions, on le sait, c’est plus souvent la femme qui arrêtera de travailler. Il n’est pas question de juger les femmes souhaitant plus de temps avec leurs enfants, être femme au foyer, ou mettre leur carrière au ralenti, que ce soit lié aux finances du foyer ou non !
Alors choix subi ou réellement choisi ?
Nous rêvons d'un monde où cela serait uniquement un choix ! Mais malheureusement, ce n'est pas le cas, beaucoup de femmes s'arrêtent face à un monde du travail inégalitaire, trop inadapté, parfois toxique, et une parentalité trop difficile...
Les entreprises et administrations ont leur rôle à jouer ! Les ressources humaines doivent créer des politiques plus équilibrées, dans toutes les entreprises ! Faire évoluer les femmes avant leur départ en congé maternité, lutter pour l’égalité des salaires, et proposer les aménagements nécessaires aux femmes en ayant besoin.
Un congé enfance sur le banc d’essai
Le nouveau congé enfance de 6 mois pour 2025 est un premier pas👣 , ses conditions de mise en place seront déterminantes pour s’assurer qu’il ne creuse pas les inégalités professionnelles et de genre.
Mieux rémunéré, ce congé naissance permet aux deux parents de plus s’investir dans les premiers mois de l’enfant.
Il se pose plusieurs questions :
- Quelle sera la répartition des mois dans le couple ? Dans quelle mesure il sera obligatoire pour les hommes de le prendre ? Et si la maman décide de ne pas le prendre pour une reprise rapide ? Est-ce qu'elle se fera traiter de Rabenmutter "mère corbeau" comme chez nos voisins en Allemagne ?
- La création de ce congé enfance vient annoncer la suppression du congé parental pouvant aller jusqu'aux 3 ans de l’enfant et soulève d’autres questions :
Comment faire si elles n’ont pas de mode de garde ? Ou simplement si un parent souhaite être présent jusqu’à l’entrée en maternelle de ses enfants ? Le parent (donc soyons honnête, plutôt la femme…) s’arrête donc de travailler plusieurs années et n’aura rien… un big flop pour l’égalité hommes femmes et la liberté de tous !
Comment cela se passera pour les enfants ayant des besoins spécifiques ? Ne pouvant pas être gardé en collectivité ?
Pouvoir faire cohabiter un congé enfance de 6 mois à partager entre les parents ET un congé parental plus long aurait été une bonne solution 💡 pour répondre au mieux aux besoins des familles et la liberté de tous, dans un contexte de petite enfance déjà très tendu…
Enfin, on ne le dira jamais assez : le respect du choix des femmes qui ne souhaitent pas avoir d’enfant doit être également au cœur du sujet ! Comme de nombreuses associations féministes l’ont rappelé suite à l'allocution d’Emmanuel Macron : l’utérus des femmes n’est pas une arme du gouvernement…
Le choix de fonder une famille n’est pas uniquement lié aux modes de garde ou au congé parental, mais avant tout à une philosophie de vie, au souhait de voir notre planète plus respectée, de vivre dans une société qui respecte les droits des femmes et protège les enfants. Ou simplement parce qu’on a pas envie, un point c’est tout !
Et les enfants dans tout ça ? 👨👩👧👦
Un stress omniprésent
Des parents stressés qui courent partout, doivent gérer l’organisation de la réunion en urgence 🆘 en donnant le bain, coordonner la fermeture de la crèche, l’absence de la maîtresse, les difficultés d’un ado et les rendez-vous médicaux du petit dernier ayant un parcours de soin spécifique, avec le compte en banque à moitié vide le 15 du mois. C’est le quotidien de beaucoup de parents en France aujourd’hui.
Si on compare la parentalité d’il y a 50 ans à aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’elle est plus simple… alors que les nouvelles technologies auraient peut-être pu nous y aider ?
Non, tout semble plus compliqué, les parents sont matraqués d’injonctions parfois contradictoires, d’informations, jugés et souvent seuls.
En France aujourd'hui, les parents font face à un ensemble de défis qui mettent à l'épreuve leur résilience et leur créativité.
Une situation encore plus compliquée pour les familles monoparentales
Cette situation est encore plus critique pour les familles monoparentales, qui doivent jongler seules avec ces contraintes, souvent en l'absence de soutien ou de relais familial. La solitude peut peser lourd dans ce contexte, où chaque minute compte 🕰️ et où le temps pour soi devient un luxe rare. Ces défis reflètent une réalité complexe où les parents s'efforcent de trouver des solutions, souvent en luttant contre des systèmes et des structures qui ne répondent pas toujours adéquatement à leurs besoins.
Quelles conséquences pour nos enfants ?
L'isolement social et les relations familiales tendues sont d'autres conséquences, car les enfants ressentent lorsque les parents sont constamment préoccupés ou stressés 😬 ! Cette situation peut également impacter leur sécurité et leur stabilité, surtout en l'absence de modes de garde fiables. À plus long terme, ces enfants risquent de rencontrer des problèmes de santé mentale et des difficultés dans leurs relations et parcours éducatifs et professionnels. Enfin, les enfants observant et apprenant de leurs parents, un environnement familial stressant peut leur inculquer des modèles de gestion du stress et de résolution de problèmes qui sont loin d'être idéaux. Il est donc crucial de mettre en place des solutions collectives pour soutenir les parents, afin de créer un cadre de vie plus stable et sécurisant pour le développement sain des enfants et le respect de leurs droits.
Repenser le travail et la vie de famille : un enjeu de société 🌍
Cette réflexion nous amène à repenser le travail non seulement en tant qu'activité professionnelle, mais aussi en tant que composante d'une vie équilibrée incluant la parentalité, l'engagement citoyen et le bonheur de nos enfants. Envisager le travail sous cet angle plus large est essentiel pour répondre aux besoins des nouvelles générations.
La véritable égalité pourra se faire quand ça sera OK et valorisé par la société :
D’avoir des enfants et pouvoir être soutenu et accompagné, avec des solutions de garde, un réel accompagnement, une école qui fonctionne, et sans impact sur son évolution professionnelle.
De ne pas avoir d’enfant
De choisir de ne pas “travailler” pour rester avec ses enfants au quotidien (en valorisant aussi ce choix et en soutenant l’ampleur du travail réalisé par les parents au foyer) !
C’est ça la vraie liberté et la vraie égalité.
Chez les Marketing Mums, ce sujet nous rappelle l'importance de trouver un équilibre entre nos vies professionnelles et familiales. Nous avons opté pour le freelancing pour faire bouger les lignes. Avec ses avantages 👍 et ses inconvénients 👎 .
L'évolution des conditions de travail et des mentalités est cruciale pour soutenir les parents dans leur double rôle, et c'est un chemin que nous devons parcourir ensemble. Ensemble, nous pouvons œuvrer pour un avenir où le travail et la parentalité s'entremêlent harmonieusement, offrant un épanouissement tant au niveau professionnel que personnel et familial.