Élever des humains heureux avec Chasseur, cueilleur, parent : le livre phénomène

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Vous en avez un peu marre de ces ouvrages d’éducation qui vous disent toujours quoi faire, mais pas comment ? Vous vous dites que la théorie c’est bien beau, mais en pratique ? Bonne nouvelle, amis parents, les Marketing Mums vous offrent aujourd’hui « une besace pleine d’outils concrets » pour élever des humains heureux. Alors prêt à faire un pas en dehors de votre zone culturelle de confort ? 😊  

Allô Docteur Google, ici parent 

Vous n’avez pas l’impression de lire partout la même chose ? Voilà que même en littérature sur l’enfance, on se retrouve face à un périmètre étroitement défini. Un peu comme si on s’était mis en tête de nous proposer uniquement les résultats de recherche les plus proches. Pas question de s’éloigner pour voir ce qui se passe ailleurs. C’est précisément ce constat qui a donné l’envie à Michaeleen Doucleff d’aller pousser la porte et… pas celle juste à côté.

En compagnie de sa fille Rosy, l’auteure est partie à la rencontre de trois cultures ancestrales : les Mayas, les Hadza et les Inuits. Qu’ont-elles à nous apprendre ? Michaeleen le résume en un acronyme : « TEAM ». T pour Tendre camaraderie, E pour Encouragements, A pour Autonomie et M pour Minimum d’ingérence. Pour comprendre ce que ces mots veulent dire, il ne vous reste qu’à lire ce petit résumé condensé gracieusement offert par les Marketing Mums.

Bibbidi-Bobbidi-Boo 

Vous savez Cendrillon, celle qui passe tout son temps à prendre soin des autres alors que personne ne se soucie d’elle ? Aujourd’hui, cette jeune femme adorable qui n’a rien fait pour mériter ça, c’est peut-être vous. Auriez-vous troqué la méchante Belle-mère pour un petit « VIP exempt de travail familial » ? Un petit monstre qui pense que « son rôle est de jouer » ? Parce que tant qu’il est occupé, après tout, vous ne demandez rien de plus ?

Si c’est ce qui se passe chez vous, arrêtez tout. C’est vous qui jouez contre votre propre camp. Michaeleen nous explique que très vite « un schéma s’installe, dans lequel l’enfant apprend que son rôle au sein de la famille est de jouer aux LEGO et regarder des vidéos pendant que ses parents font la cuisine et le ménage ». Les tâches domestiques sont pourtant au cœur de la vie d’un foyer. C’est ce qui fait que la maison est un endroit agréable pour tout le monde. 

Complexe de Cendrillon

Couper le cordon 

Derrière ce que l’auteure appelle « la tendre camaraderie » se cache l’idée que les enfants ont tous naturellement envie d’aider les adultes. Ils ont envie de « faire comme les grands ». Alors pourquoi se priver de cet élan de serviabilité ? Pourquoi planifier tout un tas d’activités centrées sur les enfants dont ils ressortent au mieux énervés ? Pourquoi les inonder sous un flot constant de nouveaux jouets qui ne leur apprend qu’à réclamer de la nouveauté tout le temps ?

Plutôt que de nous épuiser à « occuper » nos enfants, quitte à jouer les taxis et à se ruiner, pourquoi ne peut-on pas juste les laisser faire comme nous (dans les limites de la sécurité) ? Quand je pense au nombre de fois où je me suis assise par terre pour découper de faux fruits en bois, je regrette de ne pas avoir lu le livre de Michaeleen plus tôt. Depuis, j’ai acheté un couteau Chefclub Kids et on découpe de vrais fruits et de vrais légumes ensemble.

 

La politique du « je-ne-donne-pas-d’ordres »

Vient à présent le moment de mettre un frein à une autre approche énergivore : les ordres en permanence. L’auteure nous explique comment nous finissons, bien malgré nous, par alimenter la colère de nos enfants en leur disant continuellement quoi faire et ne pas faire. Prenez un enfant qui escalade un mur par exemple. Plutôt que de lui crier de descendre, on peut tout aussi bien se tenir à côté au cas où, l’encourager et respecter son autonomie. 

Le livre comprend d’ailleurs plusieurs « recettes » pour vous aider à accorder plus d’autonomie à votre enfant, sans que cela ne devienne source de danger. Michaeleen trace également une frontière nette entre  « indépendance » et « autonomie ». L’indépendance reviendrait à faire de votre enfant une « planète solitaire », alors que l’autonomie implique un « filet de protection invisible » qui peut se traduire par votre présence ou celle d’un « système solaire » plus vaste. 

Pas la peine d’en faire toute une histoire… quoi que !

Nous voilà déjà à la dernière lettre de notre acronyme, celle qui renvoie au « minimum d’ingérence ». Cela passe aussi par le fait de reconnaître qu’un enfant reste un enfant. Il n’a pas toujours la pleine mesure de ses réactions. Tout ce que l’on peut faire, c’est l’accepter. Prendre un peu de recul si nécessaire et surtout garder son calme. Ne vous lancez jamais dans un bras de fer perdu d’avance. Ne proposez pas mille et une alternatives. Taisez-vous.

Vous voulez que votre enfant comprenne quelque chose ? Utilisez le jeu théâtral ou les histoires ! « Beaucoup de familles, y compris la nôtre », écrit Michaeleen, « sous-traitent l’histoire orale à Disney, Netflix et YouTube ». Pourtant, les enfants adorent les histoires de vous enfant en particulier. C’est la meilleure façon d’inviter un enfant à la réflexion, dans le calme. 

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Don’t worry, be happy

Résumer ce livre fascinant sans omettre le moindre détail utile serait absolument impossible, tant il regorge de trucs et astuces pratiques (souvent expliqués par tranche d’âge) et d’expériences qui résonnent avec notre vécu de parent.

La plume de Michaeleen, même à travers la traduction en français de son ouvrage, respire l’empathie et la volonté d’aider à réussir les autres parents là où elle-même a échoué… il y a maintenant bien longtemps.